Exposition « Prendre place » du 2 au 19 avril 2024

Premier EROA depuis une dizaine d’années au collège Charles Eisen de Valenciennes, l’exposition « Prendre place » s’est déroulée du 2 au 19 avril 2024.

Nous avons tout d’abord pu observer les lithographies de plusieurs artistes majeurs du 20ème siècle (Matisse, Chagall, Fernand Léger et Le Corbusier) qui ont tous illustré des ouvrages publiés par l’éditeur d’art, Tériade. Ces œuvres proviennent du Musée Matisse du Cateau Cambrésis.
Fondu dans le paysage urbain, comme chez Fernand Léger ou personnage central d’une histoire au milieu d’une nature lumineuse avec Marc Chagall, la figure prend place dans la construction de l’image entre élément graphique ou narratif. Elle vient également humaniser le décor en rappelant la fragilité de l’homme face à l’immensité de la nature ou face à un urbanisme toujours plus envahissant. Pour le Corbusier, la représentation du corps par une silhouette standardisée amène le rapport d’échelle avec l’architecture ; elle est la mesure avec le reste du monde.
Dans un second temps, c’est avec la photographie contemporaine provenant de l’Artothèque de la Sécu de Lille et du LAAC de Dunkerque, que nous avons découvert le regard des artistes d’aujourd’hui sur cette problématique. Selon Christophe Catsaros, le photographe Jürgen Nefzger travaille sur les espaces de « l’entre-deux » de la ville et de la campagne. « Dans le combat qui oppose le paysage naturel au paysage industriel, il invite un troisième acteur : les habitants. »
Chez Nils Udo, artiste allemand assimilé au mouvement du Land art, le corps fusionne avec la Nature comme si celle-ci l’avait elle-même engendrée. Il questionne l’interaction entre la nature et l’homme. Comment l’homme peut-il vivre en symbiose avec son environnement ?
Avec le medium photographique, le corps devient un élément fugitif ou au contraire un élément figé, central dans l’image. Entre solitude et vie sociale, l’homme tente de trouver sa place.
Cette exposition a permis aux élèves de questionner le rapport de leur propre corps à leur environnement quotidien mais aussi de provoquer des questionnement plastiques : quel équilibre entre le fond et la forme ? Comment donner l’échelle d’un paysage ? Comment intégrer un personnage dans un paysage ou au contraire le fondre ? Comment créer une narration dans un paysage ?
Lors du vernissage, une quarantaine de personnes (personnel de l’établissement, parents, d’élèves, représentants des structures culturelles) ont apprécié l’exposition et ont partagé un moment de convivialité.